Liturgie de Yom Kippour |
Introduction |
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Au nom du conseil d'en haut et au nom du conseil d'en bas, avec le consentement de l'Omniprésent — loué soit-Il — et avec le consentement de cette sainte congrégation, nous déclarons qu'il est permis de prier avec les transgresseurs |
Kol Nidre |
Tous les vœux que nous pourrions faire depuis ce jour de Kippour jusqu'à celui de l'année prochaine (autre version : depuis le jour de Kippour passé à ce jour de Kippour) (qu'il nous soit propice), toute interdiction ou sentence d'anathème que nous prononcerions contre nous-mêmes, toute privation ou renonciation que, par simple parole, par vœu ou par serment nous pourrions nous imposer, nous les rétractons d'avance ; qu'ils soient tous déclarés non valides, annulés, dissous, nuls et non avenus ; qu'ils n'aient ni force ni valeur ; que nos vœux ne soient pas regardés comme vœux, ni nos serments comme serments[1] |
Conclusion |
Et il sera pardonné à toute la communauté des enfants d'Israël et à l'étranger qui séjourne parmi eux ; car l'erreur a été commune à tout le peuple[2]. |
Kol Nidre (judéo-araméen: כָּל נִדְרֵי « Tous les vœux ») est une prière d’annulation publique des vœux. Déclamée trois fois en présence de trois notables à la synagogue, elle ouvre l’office du soir de Yom Kippour et a, pour beaucoup, fini par le désigner.
Introduite dans le rituel de prières en dépit de l'opposition d'influentes autorités gaoniques, attaquée au cours du temps par d'éminentes autorités médiévales, expurgée des livres de prière de nombreuses communautés progressistes au XIXe siècle, cette prière fut de surcroît souvent produite hors de son contexte par des antisémites et conduisit à la formulation du serment more judaico[3].
Elle n'en est pas moins restée, du fait de sa mélodie, l'une des pièces les plus populaires de la liturgie juive et a fait l'objet de maintes adaptations.